Logo

4 000 arbres plantés : un autosatisfecit bien loin d’une réelle ambition écologique

À l’occasion du dévoilement du projet de réaménagement de la place de l’Etoile le 9 avril dernier, la Maire de Strasbourg s’est félicitée de l’avancement du plan Canopée, qui a jusque-là permis la plantation de 4 256 arbres sur l’objectif de 10 000 souhaité par la municipalité d’ici à 2030.

Cet autosatisfecit pour un résultat si minime n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques et de l’ambition qu’une maire écologiste devrait avoir pour la 8e ville de France. Alors que l’ensemble des grandes métropoles affichent des plans Canopée ambitieux et travaillent activement à réduire les îlots de chaleur, à l’image de Toulouse où je me suis rendu en octobre dernier, qui a déjà planté plus de 65 000 arbres et ambitionne d’atteindre les 100 000 arbres plantés d’ici la fin du mandat, Strasbourg est à la traîne et parvient difficilement à atteindre le faible objectif de 10 000 arbres en 10 ans. D’autres villes moins peuplées dépassent même le plan Canopée strasbourgeois, comme la ville de Poitiers qui a elle aussi planté 4 000 arbres, mais en une petite année seulement !

La Maire se félicite d’avoir planté 4 000 arbres, mais elle cautionne en même temps l’abattage d’arbres adultes et vieux de plusieurs décennies aux quatre coins de la ville. Nous regrettons cette hypocrisie : les jeunes pousses plantées dans le cadre du plan Canopée ne compenseront pas avant longtemps l’abattage des dizaines d’arbres âgés de plusieurs décennies comme ceux de la route de Mittelhausbergen, de la rue Sainte-Cécile, du bois de Bussière ou encore du 92 avenue du Rhin.

Alors que cela fait 4 ans que nous réclamions des études sur les capacités de rafraîchissement, de décarbonation et de résistance au réchauffement climatique des différentes essences, afin de s’assurer de faire le meilleur choix pour le plan Canopée, et que la municipalité avait toujours refusé de nous répondre ou nous garantissait que tout était fondé sur des éléments scientifiques, quel ne fut pas notre étonnement d’apprendre que la Maire n’a lancé que cette année une étude sur la résistance au réchauffement climatique des différentes essences. Si nous avions été entendus plus tôt, peut-être aurait-on pu éviter les centaines d’arbres morts nés lors des précédentes saisons.

Nous demandons également depuis longtemps que soit développée une carte détaillant les îlots de chaleur d’une part et les niveaux de qualité de l’air de l’autre, afin que le plan Canopée soit déployé en priorité sur les zones les plus chaudes et où la qualité de l’air est la plus mauvaise. Nous regrettons que ce travail n’ait pas non plus, pour l’instant, été mené.

Ce bilan médiocre après 4 années de mandat sur 6 nous montre qu’une autre politique est possible et souhaitable. Nous l’avons démontré par notre projet de promenade des Vosges, qui prévoit le doublement du nombre d’arbres sur le secteur et la création d’une promenade, véritable percée verte, de plus de 2 kilomètres avec la végétalisation connexe de l’avenue de la liberté et de la place de l’Université. Les Strasbourgeois attendent de l’ambition et de l’action, non pas un plan de green-washing où les affiches vantant le nombre d’arbres plantés sont plus nombreuses que ces derniers.

Réaction suite au décès de Guy-Dominique KENNEL 

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la disparition de Guy-Dominique KENNEL.

Elu local, Maire, Conseiller général, Conseiller régional, Président du Conseil général du Bas-Rhin, Sénateur… Il a exercé l’ensemble de ses mandats et responsabilités avec cette simplicité, cette bonhommie et cet ancrage dans les réalités qui le caractérisaient. C’était un élu de terrain et tout terrain. Accessible. J’ai eu la chance de partager avec lui de nombreuses discussions et combats politiques communs. Il était de ces élus qui ont à cœur la transmission. 

Je rends hommage à son action pour notre territoire et notre région et j’adresse à sa famille et à ses proches mais plus sincères condoléances.

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

J’ai participé ce matin à la commémoration qui s’est déroulée place de la République, à Strasbourg.

Présidée par Mme Josiane Chevalier, préfète de région et du département, cette cérémonie a honoré la mémoire de tous les déportés.

La date retenue chaque année correspond à la proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps.

Souvenons-nous toujours et n’oublions jamais, afin que ce devoir de mémoire, si nécessaire et si ardemment promu par Primo Lévi, nous évite que de telles tragédies se reproduisent.

Il faut agir rapidement pour éviter que Vel’hop ne fasse définitivement un flop

Depuis plusieurs mois maintenant, j’ai alerté madame la maire de Strasbourg sur l’urgence de moderniser et de corriger les dysfonctionnements de l’offre Vel’hop, service public de location de vélo à courte ou longue durée, qui est un pan essentiel de toute politique de développement des mobilités douces. 

Or, la baisse importante du nombre d’usagers est un signal fort qui doit alerter sur l’inadéquation entre les services proposés et les besoins réels des Strasbourgeois et des touristes.

Entre l’impossibilité de restituer le vélo loué à une station différente de celle de départ, l’augmentation des tarifs et la limitation de durée de location, les griefs qui me sont remontés lors de mes échanges avec les Strasbourgeois sont nombreux.

J’étais intervenu lors du conseil municipal de Strasbourg le 6 novembre 2023 pour interpeller la municipalité sur ce problème et demander à madame la maire de faire de la modernisation et du renforcement du service Vel’Hop une véritable priorité politique afin de soutenir réellement les mobilités douces.

Devant l’inaction de la municipalité, j’ai adressé un courrier à madame la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg pour lui demander la mise en place d’un audit indépendant sur Vel’Hop :

Aujourd’hui, plusieurs mois après l’entrée en vigueur du nouveau service, alors que les alertes se multiplient, que les indicateurs semblent au rouge et que le malaise social est prégnant, il y a urgence à réagir.

Contrat triennal : Montant et engagement record pour Strasbourg l’européenne

Le Président de la République est venu une nouvelle fois signer en personne le contrat triennal 2024-2026 ce vendredi 26 avril à Strasbourg et marque ainsi l’attachement inconditionnel et actif de l’État au statut de Strasbourg, capitale européenne. 

Cette signature d’un montant quasi-record et en hausse considérable s’inscrit dans la droite ligne des engagements de l’État dans le renforcement du statut de Strasbourg capitale européenne. Après l’organisation de la Conférence sur l’avenir de l’Europe à Strasbourg, l’organisation de temps forts de la Présidence française de l’Union européenne dans notre ville, la hausse volontaire de la contribution de la France au budget du Conseil de l’Europe ou encore le renforcement de la présence du Parlement grâce au bâtiment Simone VEIL, ce nouveau contrat triennal marque une nouvelle étape de l’engagement de l’Etat et de la France derrière sa capitale européenne. 

Premier contributeur financier de ce contrat, l’Etat confirme ainsi sa position de premier soutien de la dimension européenne de Strasbourg aux côtés de la Ville, de l’Eurométropole, de la Collectivité européenne d’Alsace et de la Région Grand Est. 

Alors que le Président de la République prononçait le « serment de Strasbourg » il y a tout juste deux ans, cet effort financier vient conforter la place que doit prendre Strasbourg dans la construction d’une Europe plus souveraine, unie, démocratique et ambitieuse. 

Je me félicite qu’un commun accord entre les différents partenaires ait pu aboutir de manière si concrète et fructueuse dans un contexte où certains voudraient remettre en cause Strasbourg, les Traités, voire l’existence même de l’Union européenne. 

Strasbourg doit plus que jamais porter la voix de l’unité, de la réconciliation et du projet européen signe de puissance, de souveraineté et d’humanisme. Nous, élus de Strasbourg, devons y prendre toute notre part et agir dans ce sens au quotidien.

Retrouvez ici ma réaction à l’occasion des portes-ouvertes du Parlement européen 👇

Commémoration du 109e anniversaire du génocide arménien

J’ai participé aux commémorations du 109e anniversaire du génocide arménien de 1915, qui se sont déroulées devant le monument aux morts de la place de la République à Strasbourg. Nous n’oublions pas les plus de 1,3 millions de victimes des massacres, déportations et persécutions. 🇫🇷🇪🇺🇦🇲

Nous n’oublions pas notre devoir de soutenir le peuple d’Arménie, pays ami intimement lié à la France.

👉 Lien vers l’article des DNA sur cette commémoration.

C’est pour soutenir l’Arménie, victime d’une agression de l’Azerbaïdjan sur son territoire national en violation totale du droit international, que j’avais fait adopter à l’unanimité du Conseil municipal une motion de soutien de la Ville de Strasbourg à l’Arménie le 7 novembre 2022.

Le drapeau arménien avait ainsi été hissé à ma demande sur la façade de l’hôtel de ville de Strasbourg.

Strasbourg, 1ère ville où il fait bon vivre pour les femmes selon le magazine Femme Actuelle: une récompense qui nous oblige 

Le magazine Femme Actuelle a placé Strasbourg à la première place des communes où il fait bon vivre pour les femmes. Cette récompense est une fierté pour Strasbourg, ville engagée de manière déterminée depuis des décennies pour le droit des femmes au quotidien dans leurs vies personnelles, citoyennes et professionnelles. Elle récompense l’action publique mais aussi et surtout l’engagement bénévole et associatif à qui je souhaite rendre hommage.

Cette position nous honore mais surtout nous oblige à continuer le travail et œuvrer collectivement pour que Strasbourg demeure un exemple à suivre et poursuive son engagement pour les femmes. Pour que l’évolution aille toujours vers davantage d’effectivité des droits et de respect et éviter toute forme de régression.

À ce titre, le magazine Femme Actuelle a relevé que l’extinction généralisée de l’éclairage public la nuit engendrait de l’insécurité dans la ville et en particulier pour les femmes. Ce « point noir » formulé objectivement par ce magazine national vient ainsi confirmer l’alerte et les inquiétudes que j’ai formulées à de nombreuses reprises à la Maire de Strasbourg, sans qu’elles ne soient jusqu’à ce jour entendues ou prises en considération. Je rappelle ainsi ma demande de renoncer à cette décision et de lui substituer un plan d’éclairage intelligent.

De nombreuses femmes nous saisissent également des conséquences de la nouvelle politique de stationnement : explosion des tarifs, suppression de places à proximité de leur domicile. Se garer loin de son domicile ou en ouvrage est vécu comme augmentant l’insécurité et réduisant l’autonomie à se déplacer en soirée. Les tarifs posent également des questions pour les aidantes, pour l’accès aux soins ou encore pour les femmes nombreuses à travailler en horaires décalés.

Enfin, certains quartiers de Strasbourg, comme la Gare, connaissent une véritable régression des droits et libertés des femmes sur l’espace public où elles subissent harcèlement de rue, menaces et agressions. Refuser une véritable politique de sécurité là où cela est nécessaire, c’est créer une ville à deux vitesses où certains secteurs n’offrent pas aux Strasbourgeoises la même qualité de vie, la même liberté, le même respect et la même dignité qu’aux autres.

Strasbourg et son agglomération sont aujourd’hui dirigées par deux femmes, Strasbourg est la seule grande ville de France à avoir eu trois femmes maires depuis 1989 mais le symbole ne remplace pas l’action et au-delà du symbole c’est bien le quotidien de chaque Strasbourgeoise qui est la priorité et le cap. Soyons à la hauteur de cette distinction, aujourd’hui comme demain ! 

J’ai réagi en ce sens sur le site Actu.fr

Menaces contre le gérant de la boutique Geox : force doit revenir à la République 

Les événements survenus le 10 avril dernier au sein du magasin Geox de la rue du Vieux Marché-aux-poissons sont connus et ont suscité un vif débat à l’échelle locale, régionale mais aussi nationale. 

La vidéo publiée sur les réseaux sociaux a été visionnée plus d’un million de fois et a hystérisés les extrêmes de tous bords. Le gérant du magasin a été la cible de près de 5 000 appels malveillants et de menaces de mort. Sa boutique est à présent sous protection de la Police nationale.  

Cette situation ne peut qu’interpeller et révolter quiconque est guidé par l’esprit républicain et les valeurs qui l’animent. Dans une République, dans un État de droit, seule la justice est habilitée à caractériser une violation de la loi et une discrimination présumée. Rien ne peut justifier et encore moins excuser le déchaînement de la vindicte populaire, substituant une justice numérique de l’instantané, de l’émoi et de la passion à l’institution judiciaire. 

Je condamne avec la plus grande fermeté le torrent de haine et de menaces, le harcèlement numérique et téléphonique qui se sont abattus sur le gérant du magasin Géox et lui adresse toute ma solidarité, ainsi qu’à ses équipes, dans cette épreuve. 

Je condamne également les tentatives de récupération et d’instrumentalisation à l’œuvre à l’extrême gauche comme à l’extrême droite. Elles sont indécentes et irresponsables. Elles s’inscrivent en totale contradiction avec la modération et l’humanisme constitutifs de l’ADN de Strasbourg, capitale européenne et des Droits de l’Homme. 

Derniers retours presse sur le Tram Nord

Signe que le sujet du tram nord continue de faire débat, d’attiser la colère et les réactions de tout bords, de nombreux articles de presse sont parus sur ces thématiques. Loin des caricatures et loin de la volonté de la majorité de faire croire en un projet irrémédiable, ficelé, et non-modifiable, nous démontrons au quotidien qu’une alternative est possible et souhaitable.

Le magazine l’Express a en particulier publié cette semaine un dossier sur le sujet des mobilités à Strasbourg. Ce dossier a été l’occasion de remettre le sujet du tram nord et des mensonges de la majorité sur le devant de la scène, en premier desquels le coût de ce projet ahurissant qui pourrait dépasser les 400 millions d’euros.

“Le tram devrait passer par les quais et l’avenue des Vosges devrait être réaménagée, avec la construction d’une percée verte et une piste cyclable bidirectionnelle en site propre”

Pierre jakubowicz – L’express, 4 avril 2024

Interrogé par les DNA en réponse au déclarations du Vice-président de l’Eurométropole Alain Jund, j’ai souhaité rappeler à travers un article que les Strasbourgeois avaient bel et bien le choix entre plusieurs projets de tram. En pointant là aussi les incohérences dans le choix du tracé et la promotion du projet par la municipalité.

“Alain Jund tire sur les alternatives mais sans faire la promotion de son projet. Il devrait prouver que son tracé est le plus efficace, le plus pertinent, le plus rapide, le plus facile à vivre”

Pierre jakubowicz – dernieres nouvelles d’alsace, 11 mars 2024

Enfin, dans un article de Rue89 traitant du tram nord, j’ai mis en exergue le manque d’ambition du projet défendu par la Maire de Strasbourg et son équipe, tant en matière de mobilité, de développement du réseau de transport, que de végétalisation.

“Notre projet de végétalisation de l’avenue des Vosges est plus écologiste que celui de l’Eurométropole, avec une surface au sol déminéralisée de 30%, trois fois plus d’arbres et une piste cyclable bidirectionnelle”

pierre jakubowicz – rue89 strasbourg, 7 avril 2024

Installation d’un potager urbain nourricier place de la gare : une décision grotesque de la Maire de Strasbourg

Comme beaucoup de Strasbourgeois, nous avons été spécialement interpellés et interloqués par l’installation d’un potager urbain nourricier sur la place de la Gare, sans aucune concertation ni même aucune information préalable.

Cette décision est complètement grotesque et assurément déconnectée des besoins réels des habitants du quartier et des milliers de visiteurs quotidiens de notre capitale européenne. Cette décision prise par la Maire de Strasbourg du haut de son bureau du Centre administratif paraît également totalement grotesque tant les usagers et habitués de cette place savent à quel point cet espace vert est quotidiennement vandalisé, sert de lieu de squat et d’aisance. Cela ne fait aucun sens.

Plutôt que d’envisager un espace paysagé, aménagé, végétalisé sur cette place de la Gare qui constitue notre entrée de ville, la municipalité opte pour la création d’un potager dont l’entretien nécessiterait des investissements lourds et la surveillance un dispositif pérenne et de toute heure du jour et de la nuit. Nul doute que les légumes qui y pousseront seront impropres à la consommation ou vandalisés avant même maturité. Nul doute non plus que cette place, faute d’entretien deviendra dès lors un terrain vague et une friche.

Enfin, cette décision est aussi totalement grotesque car nous savons que le quartier de la gare connait d’importantes difficultés en matière de sécurité, de tranquillité. Cela fait des mois que les habitants attendent des aménagements promis dans tout le secteur comme sur la place Sainte-Aurélie. Au lieu de répondre aux préoccupations des habitants et de tous les usagers du quartier de la gare, la Maire de Strasbourg réalise un gadget de greenwashing et un coup de communication.

Les caisses de la ville sont vides, les associations et habitants se voient refuser le moindre investissement tous les jours. Pourtant quand il s’agit de gâcher l’argent public que ce soit pour des brumisateurs place Kléber ou des courgettes place de la Gare, la Ville dispose de moyens à foison.

Retrouvez ci-dessous ma réaction dans les Dernières Nouvelles d’Alsace et un article de presse d’Actu Strasbourg sur le sujet 👇

Vous retrouverez ci-dessous le courrier que j’ai écrit à la Maire suite à l’annonce de la réalisation de ce potager 👇

  •